Seeds of change: cultivating feminist leadership in the co-operatives of the MENA region

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This paper examines women’s leadership in local group governance in Morocco, Tunisia, and Lebanon, highlighting rural co-operatives as key spaces for socioeconomic participation and agency. Based on interviews and focus groups with a total of 917 participants (688 women and 170 men co-operative members, and 59 officials), the study identifies major barriers to women’s leadership, including financial limitations, lack of training, gender stereotypes, and exclusion from policy processes. Despite these obstacles, women-led co-operatives foster economic independence, collective agency, and more-inclusive governance. However, their impact is constrained by normative and policy environments where gender-sensitive governance remains weak. Using Morocco as a case study, the research evaluates targeted interventions – capacity strengthening, theatre forum, and governance workshops – that have enhanced women’s leadership and shifted local perceptions. The study calls for multi-level reforms to expand access to resources and training, challenge restrictive norms, and strengthen co-operation between co-operatives, authorities, and international actors. Empowering women’s grassroots leadership can catalyse broader sociopolitical transformation and advance gender equality across the Middle East and North Africa (MENA) region.
Cet article examine le leadership des femmes dans la gouvernance des groupes locaux au Maroc, en Tunisie et au Liban. Il met en relief les coopératives rurales en tant qu'espaces clés pour la participation et l'action socio-économiques. Cette étude s'appuie sur des entretiens et des groupes de réflexion organisés avec un total de 917 participants (688 femmes et 170 hommes membres de coopératives, et 59 responsables) pour identifier les principaux obstacles au leadership des femmes, notamment les restrictions financières, le manque de formation, les stéréotypes de genre et l'exclusion des processus politiques. Malgré ces obstacles, les coopératives dirigées par des femmes favorisent l'indépendance économique, le libre arbitre collectif et une gouvernance plus inclusive. Cependant, leur impact est limité par des environnements normatifs et de politiques générales au sein desquels la gouvernance sensible au genre reste faible. En utilisant le Maroc comme étude de cas, cette étude évalue des interventions ciblées – renforcement des capacités, forum théâtral et ateliers de gouvernance – qui ont renforcé le leadership des femmes et modifié les perceptions locales. L'étude appelle à des réformes à plusieurs niveaux pour élargir l'accès aux ressources et à la formation, remettre en question les normes restrictives et renforcer la coopération entre les coopératives, les autorités et les acteurs internationaux. Le renforcement du leadership des femmes au niveau local peut catalyser une transformation sociopolitique plus large et faire progresser l'égalité des genres dans toute la région MENA.
Este artículo examina el liderazgo de las mujeres en la gobernanza de grupos locales de Marruecos, Túnez y Líbano, destacando las cooperativas rurales como espacios fundamentales para su participación socioeconómica y su agencia. A partir de la realización de entrevistas y grupos focales con un total de 917 participantes (688 mujeres y 170 hombres miembros de cooperativas, además de 59 funcionarios), el estudio buscó identificar las principales barreras que obstaculizan que las mujeres ejerzan el liderazgo, entre ellas las limitaciones financieras, la falta de formación, los estereotipos de género y la exclusión de los procesos orientados a determinar políticas públicas. A pesar de estos obstáculos, se constató que las cooperativas dirigidas por mujeres fomentan la independencia económica, la agencia colectiva y una gobernanza más inclusiva. Sin embargo, su impacto se ve limitado por entornos normativos y políticos en los que la gobernanza sensible al género sigue siendo débil. Utilizando Marruecos como estudio de caso, la investigación evaluó ciertas intervenciones específicas —fortalecimiento de capacidades, foro de teatro y talleres de gobernanza— que potenciaron el liderazgo de las mujeres y modificaron las percepciones locales. El estudio hace un llamado a implementar reformas en varios niveles, para ampliar el acceso a recursos y formación, cuestionar las normas restrictivas y reforzar la colaboración entre cooperativas, autoridades y agentes internacionales. Potenciar el liderazgo de las mujeres de base puede catalizar una transformación sociopolítica más amplia y hacer avanzar la igualdad de género en toda la región de Oriente Medio y Norte de África (MENA).