She Inherits, She Sells: community-based theatre to strengthen women’s land rights and entrepreneurship

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Women in the Middle East and North Africa (MENA) region have the lowest rates of land ownership and workforce participation despite increased educational attainment. Sociocultural norms are often cited as the cause. Using the Theatre of the Oppressed methodology, we conducted action research to address harmful norms around women’s inheritance, mobility, sexual harassment, and control over income. Participants were asked to resolve these issues during performances. The plays were performed between February and April 2024, and phone evaluations were collected between February and June 2024. Our play, She Inherits, She Sells, with the motto ‘anyone can act’, was showcased in two Moroccan regions: Fes-Meknes (four villages) and Souss-Massa (five villages). We analysed transcripts of the nine plays and discussions along with hour-long phone interviews (with 189 women and 53 men) to assess whether the plays led to new learnings, changes in thinking, and if participants felt their voices were heard. Findings reveal young women had the most positive experiences: they expressed their opinions more freely, felt entitled to their inheritance, demanded control over their income, and felt confident about reporting sexual harassment. Young men were proactive in addressing violence against women but less so regarding land rights. Conversely, older women felt that asking for inheritance from their brothers and moving without male protection were taboo, and they were less comfortable expressing their opinions during the plays. We recommend increasing the use of such arts-based awareness-raising interventions, especially with youth, as a promising route for social change.
Les femmes de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) affichent les taux les plus faibles de propriété foncière et de participation à la vie active, malgré un niveau d'éducation accru. Les normes socioculturelles sont souvent citées comme en étant la cause. En utilisant la méthodologie du théâtre de l'opprimé, nous avons mené un travail de recherche-action pour aborder les normes néfastes concernant l'héritage, la mobilité, le harcèlement sexuel et le contrôle des revenus des femmes. Les participants ont été invités à résoudre ces problèmes pendant les représentations. Les pièces ont été présentées entre février et avril 2024, et des évaluations téléphoniques ont été recueillies entre février et juin 2024. Notre pièce « She Inherits, She Sells » (Elle hérite, elle vend), dont la devise est « tout le monde peut jouer », a été présentée dans deux régions du Maroc : Fès-Meknès (quatre villages) et Souss-Massa (cinq villages). Nous avons analysé les transcriptions des neuf pièces et des discussions, ainsi que des entretiens téléphoniques d'une heure (avec 189 femmes et 53 hommes), afin de déterminer si ces représentations avaient donné lieu à de nouveaux apprentissages ou à des changements dans la façon de penser, et si les participants avaient eu le sentiment d'être entendus. Les résultats indiquent que ce sont les jeunes femmes qui ont eu les expériences les plus positives : elles ont pu exprimer leurs opinions plus librement, se sont senties autorisées à recevoir leur héritage, ont exigé le contrôle de leurs revenus et se sont senties sûres d'elles au moment de dénoncer les harcèlements sexuels. Les jeunes hommes se sont montrés proactifs dans la lutte contre la violence à l'égard des femmes, mais moins en ce qui concerne les droits fonciers. À l'inverse, les femmes plus âgées estimaient que demander leur héritage à leurs frères et se déplacer sans la protection d'un homme étaient tabous, et elles se sentaient moins à l'aise au moment d'exprimer leurs opinions pendant les pièces de théâtre. Nous recommandons une utilisation accrue de ces interventions de sensibilisation basées sur les arts, en particulier auprès des jeunes, car il s'agit d'une piste prometteuse en vue de changements sociaux.
En la región de Oriente Medio y Norte de África (MENA), las mujeres, a pesar de su mayor nivel educativo, exhiben las tasas más bajas de propiedad de la tierra y de participación en el mercado laboral. En este sentido, las normas socioculturales prevalentes son comúnmente citadas como la causa principal de esta disparidad. Con el propósito de abordar las normas perjudiciales que afectan temas como la herencia, la movilidad, el acoso sexual y el control de los ingresos de las mujeres, se implementó un enfoque metodológico basado en la metodología del teatro del oprimido. Durante las representaciones, se solicitó a los participantes que propusieran soluciones a los problemas planteados. Las obras se presentaron entre los meses de febrero y abril de 2024, y las evaluaciones telefónicas se llevaron a cabo entre febrero y junio del mismo año. Nuestra obra, “Ella hereda, ella vende”, cuyo lema es “cualquiera puede actuar”, se exhibió en dos regiones marroquíes: Fez-Meknes (cuatro pueblos) y Souss-Massa (cinco pueblos). Posteriormente, se realizó el análisis de las transcripciones de las nueve representaciones y de las conversaciones ulteriores, al que se sumaron entrevistas telefónicas de una hora (con 189 mujeres y 53 hombres), cuyo objetivo fue evaluar si las representaciones generaron nuevos aprendizajes, cambios de mentalidad y si los participantes percibían que se les escuchaba. Los resultados obtenidos revelan que las mujeres jóvenes experimentaron las vivencias más positivas, pudiendo manifestar sus opiniones con mayor libertad, reclamar el derecho a su herencia, exigir el control de sus ingresos y sintiéndose seguras al denunciar el acoso sexual. Por su parte, los hombres jóvenes demostraron proactividad al abordar la violencia contra las mujeres, aunque no dieron cuenta de un compromiso equivalente en lo concerniente a los derechos sobre la tierra. Por otro lado, las mujeres mayores percibían ciertos tabúes a la hora de exigir una herencia a sus hermanos y de desplazarse sin protección masculina, así como más incomodidad al expresar sus opiniones durante las representaciones. En conclusión, se recomienda el uso de intervenciones de sensibilización basadas en las artes, sobre todo entre los jóvenes, como una vía prometedora para fomentar el cambio social.